10 décembre 2010
Beaucoup de nous le savaient
Beaucoup de nous ou beaucoup d'entre nous, beaucoup parmi nous; beaucoup de vous ou beaucoup d'entre vous, beaucoup parmi vous; beaucoup d'eux ou beaucoup d'entre eux, beaucoup parmi eux; beaucoup d'elles ou beaucoup d'entre elles, beaucoup parmi elles; beaucoup de suivi d'un pronom personnel; grammaire française; syntaxe du français.
- Au Mexique, une plaque commémorative a été inaugurée, hier soir, au Club des journalistes de Mexico, en l'honneur de Julian Assange, « pour sa contribution à la conscience de l'humanité en donnant les preuves de ce que beaucoup de nous savaient déjà ».
(Marco Bélair-Cirino, d'après Reuters, l'AFP et l'AP, dans Le Devoir du 10 décembre 2010.)
Hanse et Blampain font observer, à l'article « beaucoup », que l'on emploie beaucoup d'entre ou beaucoup parmi devant un pronom personnel, et non pas beaucoup de :
... en donnant les preuves de ce que beaucoup d'entre nous savaient déjà.
... en donnant les preuves de ce que beaucoup parmi nous savaient déjà.
Bien entendu, beaucoup n'a pas ici le même sens que dans on exige beaucoup de nous.
Line Gingras
Québec
« La première cyberguerre mondiale » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/312757/la-premiere-cyberguerre-mondiale
04:19 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
09 décembre 2010
Faire tabula rasa sur la refonte
Faire table rase sur; faire table rase de; grammaire française; syntaxe du français.
- En faisant tabula rasa sur la refonte proposée par le DGE, le gouvernement fait place, dit-il, à une période de réflexion...
(Gil Courtemanche, dans Le Devoir du 13 novembre 2010.)
Je n'ai pas eu la chance de faire beaucoup de latin, mais je parie que tabula rasa se traduit par table rase. Or, d'après ce que je peux voir dans le Petit Robert et le Lexis (à l'article « ras »), et dans le Trésor de la langue française informatisé (à l'article « table »), la locution faire table rase construit son complément avec la préposition de :
Faire table rase d'une idée, d'une opinion, de croyances. (Trésor.)
L'esprit révolutionnaire fait table rase du passé. (Lexis.)
L'idéalisme cartésien faisait table rase du monde des qualités sensibles. (Brunschvicg, dans le Petit Robert.)
Selon Hanse et Blampain (à l'article « table »), on dit d'ailleurs : faire table rase de quelque chose.
Je proposerais :
En faisant tabula rasa de la refonte proposée par le DGE...
En faisant table rase de la refonte proposée par le DGE...
En rejetant la refonte proposée par le DGE...
Line Gingras
Québec
« La carte partisane » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/310923/la-carte-partisane
04:42 Publié dans Cultiver le doute, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
08 décembre 2010
S'entends
- ... en imposant des compteurs virtuels pour mieux contrôler le temps d'utilisation quotidien de ces jeux, à la demande des parents, s'entends.
(Fabien Deglise, dans Les mutations tranquilles du 3 décembre 2010.)
S'entend, ou cela s'entend, veut dire « que cela soit bien entendu », « cela va de soi », d'après le Trésor de la langue française informatisé :
Et vous, monsieur l'abbé, il ne vous déplaira pas sans doute de traduire du grec : moyennant salaire, s'entend. (France, dans le Trésor.)
* * * * *
- Cette recherche [...] donne une idée des dégâts qui préoccupe le monde de l'éducation en Corée du Sud...
Ce sont les dégâts, à mon avis, qui préoccupent le monde de l'éducation.
Line Gingras
Québec
« Jeux en ligne : la Corée du Sud veut sauver ses enfants » : http://www.ledevoir.com/opinion/blogues/les-mutations-tranquilles/312313/jeux-en-ligne-la-coree-du-sud-veut-sauver-ses-enfants
03:58 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
07 décembre 2010
Le journal étudiant du Collègue de Maisonneuve
- Car le cégépien [Guillaume Gourde-Pinet] est rédacteur en chef du Trait d'union, le journal étudiant du Collègue* de Maisonneuve...
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 6 décembre 2010.)
Le cégépien est peut-être un futur collègue; en attendant, il fréquente le Collège de Maisonneuve.
Line Gingras
Québec
* Le 12 décembre à 21 h 15, je vois que la faute a été corrigée.
« Le Devoir, c'est moi – Le trait d'union générationnel » : http://www.ledevoir.com/societe/medias/312465/le-devoir-c-est-moi-le-trait-d-union-generationnel
02:55 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
06 décembre 2010
La comédie qu'il avait rendu populaire
- Mario Monicelli était l'un des maîtres de la comédie à l'italienne, qu'il avait rendu populaire avec ses compères réalisateurs Dino Risi et Luigi Comencini.
(AFP, dans Le Devoir du 30 novembre 2010.)
Il avait rendu la comédie à l'italienne populaire. Le participe passé rendu, employé avec l'auxiliaire avoir, s'accorde avec le complément d'objet direct dans la phrase à l'étude, ce complément étant placé devant le verbe :
Mario Monicelli était l'un des maîtres de la comédie à l'italienne, qu'il avait rendue populaire avec ses compères réalisateurs Dino Risi et Luigi Comencini.
Line Gingras
Québec
« Maître de la comédie à l'italienne – Mario Monicelli se suicide à 95 ans » : http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/312025/maitre-de-la-comedie-a-l-italienne-mario-monicelli-se-suicide-a-95-ans
04:47 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
05 décembre 2010
L'UPA appuie les plants conjoints
- Pour soutenir cette expansion, de concert avec les gouvernements successifs, l'UPA a appuyé et élaboré des politiques globales comme la gestion de l'offre, les plants conjoints, la stabilisation des revenus.
(Gil Courtemanche, dans Le Devoir du 4 décembre 2010.)
L'UPA, c'est l'Union des producteurs agricoles. Il n'empêche qu'on voulait parler ici de plans conjoints.
Line Gingras
Québec
« L'ADN de la Révolution tranquille » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/312359/l-adn-de-la-revolution-tranquille
00:57 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
04 décembre 2010
Elle s'en tient à sa décision de se tenir loin
- Elle s'en tient pourtant à sa décision de se tenir loin de la politique active...
(Claude Lévesque, dans Le Devoir du 3 décembre 2010.)
Elle s'en tient pourtant à sa décision de rester loin de la politique active...
Line Gingras
Québec
« La deuxième libération d'Ingrid Betancourt » : http://www.ledevoir.com/international/amerique-latine/312255/la-deuxieme-liberation-d-ingrid-betancourt
05:24 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
03 décembre 2010
Obliger le citoyen à devoir se noyer
- On peut aussi se demander ce qu'il y a de démocratique à obliger le citoyen ordinaire, pour comprendre le monde qui l'entoure, à devoir se noyer sans 250 000 pages de câbles diplomatiques dont la seule lecture, à 30 secondes par page, exigerait une année entière.
(Christian Rioux, dans Le Devoir du 3 décembre 2010.)
Il y a une obligation ou un devoir de trop dans l'action d'obliger à devoir faire quelque chose. Par ailleurs, je ne vois pas comment l'on peut arriver à comprendre quoi que ce soit si l'on se noie – autrement dit si l'on se perd (Petit Robert) – dans sa lecture. Je suggérerais :
On peut aussi se demander ce qu'il y a de démocratique à obliger le citoyen ordinaire, pour comprendre le monde qui l'entoure, à devoir se plonger dans 250 000 pages de câbles diplomatiques...
Line Gingras
Québec
« L'appel du vide » : http://www.ledevoir.com/international/europe/312263/l-appel-du-vide
03:35 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
02 décembre 2010
Peut-être probable
- Soit dit en passant, la version française de ce bouquin qui donne froid dans le dos est paru chez Actes-Sud.
(Serge Truffaut, dans Le Devoir du 1er décembre 2010.)
C'est la version française qui est parue chez Actes Sud. (Le nom de la maison d'édition s'écrit sans trait d'union.)
* * * * *
- Notamment au Moyen-Orient, notamment avec les nations sunnites, ennemies jurés de l'Iran chiite.
... ennemies jurées...
* * * * *
-
On raconte cela parce que des experts américains ayant mis en doute la possibilité qu'une personne et une seule ait alimenté WikiLeaks, il est peut-être probable qu'un groupe d'individus ou un État aient mis la main, si l'on ose dire, à la pâte.
L'éditorialiste a sans doute voulu éviter une répétition, mais il demeure qu'une chose peut-être probable est seulement possible. Je suggérerais :
On raconte cela parce que, des experts américains ayant mis en doute la possibilité qu'une personne et une seule ait alimenté WikiLeaks, il se peut qu'un groupe d'individus ou un État aient mis la main, si l'on ose dire, à la pâte.
On raconte cela parce que, des experts américains ayant mis en doute la possibilité qu'une personne et une seule ait alimenté WikiLeaks, il est possible qu'un groupe d'individus ou un État aient mis la main, si l'on ose dire, à la pâte.
Line Gingras
Québec
« Les coups de WikiLeaks – Hors de contrôle » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/312071/les-coups-de-wikileaks-hors-de-controle
13:33 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
01 décembre 2010
Cette modernisation, ils l'avaient demandé
- Cela fait maintenant trois ans qu'on réclame une modernisation de la Loi anti-briseurs de grève. Et dans deux ans, les journalistes du Journal du Québec, qui l'avaient demandé en premier lieu, devront « négocier » à nouveau avec Quebecor...
(Michel David, dans Le Devoir du 27 novembre 2010.)
Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si celui-ci précède le verbe. Les journalistes avaient demandé quoi? Une modernisation de la Loi anti-briseurs de grève :
... les journalistes du Journal de Québec, qui l'avaient demandée en premier lieu...
Line Gingras
Québec
« Se hâter lentement » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/311868/se-hater-lentement
10:00 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
30 novembre 2010
Des voyageurs que l'on peut imaginés coincés
- ... des voyageurs canadiens, que l'on peut aussi imaginés coincés à l'étranger...
(Marie-Andrée Chouinard, dans Le Devoir du 29 novembre 2010.)
L'auxiliaire avoir est suivi d'un participe passé, mais ce n'est pas le cas du verbe pouvoir, qui appelle l'infinitif :
Des voyageurs que l'on a imaginés coincés à l'étranger.
Des voyageurs que l'on peut voir coincés à l'étranger.
... des voyageurs canadiens, que l'on peut aussi imaginer coincés à l'étranger...
Line Gingras
Québec
« Espace aérien – Les béni-oui-oui » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/311933/espace-aerien-les-beni-oui-oui
01:31 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
29 novembre 2010
Les descriptions de crimes de guerre commises...
- ... l’indifférence quasiment généralisée à propos des descriptions pourtant très précises de crimes de guerre commises par les Américains dans ces deux pays.
(Patrick Lagacé, dans son billet du 28 novembre 2010.)
Les descriptions sont précises, sans doute, mais ce sont des crimes qui ont été commis :
... l’indifférence quasiment généralisée à propos des descriptions pourtant très précises de crimes de guerre commis par les Américains dans ces deux pays.
Line Gingras
Québec
« WikiLeaks : l’ablation du muscle d’indignation » : http://blogues.cyberpresse.ca/lagace/2010/11/28/wikileaks-lablation-du-muscle-dindignation/
00:49 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
28 novembre 2010
On en n'a pas envie
On en n'a pas ou on n'en a pas.
- Même si on en n'a pas vraiment envie.
(Stéphane Laporte, dans La Presse du 27 novembre 2010.)
On écrit :
Même si je n'en ai pas vraiment envie.
Même si tu n'en as pas vraiment envie.
Même s'il n'en a pas vraiment envie.
Même si on n'en a pas vraiment envie.
Line Gingras
Québec
06:27 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
27 novembre 2010
Lire les journaux en diagonal
En diagonal; lire en diagonal.
- « ... on les lit parfois en diagonal avant de tomber sur une information ou un détail qui nous interpelle de manière intime. »
(Alexandre Cadieux citant Carole Fréchette, dans Le Devoir du 27 novembre 2010.)
La locution adverbiale s'écrit en diagonale :
Lire en diagonale. (Petit Robert, Multidictionnaire, Lexis.)
Traverser une rue en diagonale. (Petit Robert.)
Un motif placé en diagonale. (Multidictionnaire.)
De longues traînées noires montent encore en diagonale le long des murs. (Flaubert, dans le Lexis.)
... on les lit parfois en diagonale...
Line Gingras
Québec
« 100 ans du Devoir : après la chanson, place au théâtre » : http://www.ledevoir.com/culture/theatre/311917/100-ans-du-devoir-apres-la-chanson-place-au-theatre
06:53 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
26 novembre 2010
Il n'a pas voulu spéculer des gestes qu'il poserait
Spéculer de quelque chose; spéculer sur quelque chose.
- Il n'a pas voulu spéculer des gestes qu'il poserait si cette rétractation n'arrivait pas.
(Denis Lessard, dans La Presse du 14 novembre 2010.)
L'emploi du verbe spéculer me paraît ici doublement incorrect. En premier lieu, d'après ce que je vois dans les dictionnaires généraux que j'ai sous la main, on ne spécule pas de quelque chose, mais sur quelque chose. En second lieu, spéculer s'utilise dans l'une ou l'autre des trois acceptions suivantes (définitions tirées du Trésor de la langue française informatisé) :
« Se livrer à des études, des recherches abstraites, théoriques » :
Un philosophe qui spécule sur le monde, sur la connaissance. (Valéry, dans le Petit Robert.)
Il importe peu au chrétien de spéculer sur la nature du mal. (Mauriac, dans le Lexis.)
« Faire des opérations financières, commerciales pour tirer profit des variations du marché » :
Spéculer sur des titres du secteur de la biotechnologie. (Multidictionnaire.)
« Compter sur quelque chose pour en tirer un profit, un avantage » :
Spéculer sur la bêtise humaine, sur la faiblesse, la naïveté d'un concurrent. (Lexis.)
[Elle comptait] spéculer sur la tendresse de son premier mari pour gagner son procès. (Balzac, dans le Petit Robert.)
Le capitaine [...] avait spéculé sur l'action bénéfique de l'air de la mer pour me ravigoter. (Céline, dans le Trésor.)
Il me semble qu'on aurait pu écrire :
Il n'a pas voulu indiquer ce qu'il ferait si cette rétractation n'arrivait pas.
Line Gingras
Québec
« "Parrain" : Charest exige des excuses de Deltell » : http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:QtcbfkCNDaYJ:www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/201011/14/01-4342589-parrain-charest-exige-des-excuses-de-deltell.php+lessard+%22charest+exige+des+excuses+de+deltell%22&cd=1&hl=fr&ct=clnk&gl=ca
06:37 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
25 novembre 2010
Des établissements qui représente le tiers du réseau des effectifs du réseau
- Pour réaliser leur étude, les deux chercheurs [...] ont scruté les effectifs étudiants et leurs choix de matières dans 17 établissements collégiaux, qui, en proportion, représente le tiers du réseau des effectifs du réseau*.
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 25 novembre 2010.)
... dans 17 établissements collégiaux qui, en proportion, représentent le tiers du réseau des effectifs du réseau.
- ... parmi les 12 grandes compétences que les étudiants doivent acquérir à la fin de leur parcours collégial** [...]
(Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 25 novembre 2010.)
J'imagine que les étudiants ne doivent pas attendre la fin de leur parcours collégial pour acquérir ces compétences :
... parmi les 12 grandes compétences que les étudiants doivent avoir acquises à la fin de leur parcours collégial...
Line Gingras
Québec
* « L'histoire du Québec en voie de disparition au cégep » : http://www.ledevoir.com/societe/education/311619/l-histoi...
** « Cégeps : l'histoire en voie de disparition » : http://www.ledevoir.com/societe/education/311670/cegeps-l-histoire-en-voie-de-disparition
05:44 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
24 novembre 2010
Aucun de leur projet de loi
- Malgré cela, aucun de leur projet de loi n'a été défait.
(Manon Cornellier, dans Le Devoir du 22 novembre 2010.)
Malgré cela, aucun de leurs projets de loi n'a été défait.
Line Gingras
Québec
« Hypocrisie et démocratie » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/311481/hypocrisie-et-democratie
05:54 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
23 novembre 2010
Sa décision de ne pas soumettre sa décision
- Sa décision de ne pas soumettre sa décision de prolonger la présence militaire canadienne en Afghanistan au-delà de l'échéance de 2011 à un vote parlementaire est sans doute l'exception qui confirme la règle.
S'il saisissait la Chambre des communes de son projet... (Chantal Hébert, dans Le Devoir du 15 novembre 2010.)
Je suggérerais :
Sa décision de ne pas amener le Parlement à se prononcer sur la prolongation de la présence militaire canadienne en Afghanistan au-delà de l'échéance de 2011 est sans doute l'exception...
Sa décision de ne pas amener le Parlement à se prononcer sur la présence militaire canadienne en Afghanistan au-delà de l'échéance de 2011 est sans doute l'exception...
Line Gingras
Québec
« Afghanistan et politique 101 » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/311004/afghanistan-et-politique-101
06:43 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
22 novembre 2010
Des traces de char qui circulaient
- Pas facile de se retrouver dans le labyrinthe des rues dégagées où l'on peut voir des traces de char qui circulaient dans la ville. [Il s'agit de la ville de Pompéi.]
(Pierre Gingras, dans La Presse du 21 novembre 2010.)
Ce ne sont certainement pas les traces qui circulaient, mais plutôt les chars :
... où l'on peut voir des traces de chars qui circulaient dans la ville.
Line Gingras
Québec
« Pompéi et ses casse-croûte » : http://www.cyberpresse.ca/voyage/destinations/europe/201011/18/01-4344069-pompei-et-ses-casse-croute.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B41_acc-dimanche-bandeau_372676_accueil_POS5
05:29 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
21 novembre 2010
Réfléchir à quitter ses fonctions
Réfléchir à + infinitif; réfléchir à faire quelque chose; grammaire française; syntaxe du français.
- Vaillancourt doit réfléchir à quitter ses fonctions chez Hydro, dit Normandeau
(Titre de deux articles : celui de PC dans Le Devoir, et celui de Denis Lessard dans La Presse du 19 novembre 2010.)
Le verbe songer peut s'employer avec à suivi d'un infinitif :
Il faut songer à partir. (Petit Robert.)
Songez à dire cela. (Hanse-Blampain.)
Songer à vendre une maison. (Trésor de la langue française informatisé.)
Les élèves songent à acheter un hamster pour la classe. (Multidictionnaire.)
Pas une seconde, je n'ai songé à vous retirer mon estime. (Troyat, dans le Lexis.)
J'ai songé à consacrer cette fortune à poursuivre l'assèchement des marécages. (Audiberti, dans le Lexis.)
D'après ce que je vois dans les dictionnaires, toutefois, le verbe réfléchir ne se construit pas de cette façon :
Réfléchis à ce que tu dis. (Petit Robert.)
Réfléchissez aux conséquences. (Hanse-Blampain.)
Il réfléchit à la question posée. (Multidictionnaire.)
Réfléchissez aux suites de cette décision. (Multidictionnaire.)
Il donnait à Hilzonde quinze jours pour réfléchir à ce projet. (Yourcenar, dans le Lexis.)
... il faut bien aimer un homme pour ne réfléchir à rien, pour oublier toutes les convenances. (Balzac, dans le Trésor.)
Je proposerais donc :
Vaillancourt doit songer à quitter ses fonctions...
Line Gingras
Québec
« Vaillancourt doit réfléchir à quitter ses fonctions chez Hydro, dit Normandeau » :
http://www.ledevoir.com/politique/quebec/311320/vaillancourt-doit-reflechir-a-quitter-ses-fonctions-chez-hydro-dit-normandeau
http://www.cyberpresse.ca/actualites/dossiers/le-monde-municipal-en-crise/201011/19/01-4344383-vaillancourt-doit-reflechir-a-quitter-ses-fonctions-chez-hydro-dit-normandeau.php
03:03 Publié dans Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
20 novembre 2010
Tout tourne
- Les célébrations du centième anniversaire de la mort de Léon Tolstoï, décédé il y a cent ans aujourd'hui, a beaucoup tourné jusqu'ici autour du curieux couple qu'il faisait avec Sophie Bers...
(Victor-Lévy Beaulieu, dans Le Devoir du 20 novembre 2010.)
Le verbe s'accorde avec son sujet, ou plus précisément avec le noyau du groupe sujet :
Les célébrations [...] ont beaucoup tourné...
* * * * *
-
Mais il lui cacha tout de même l'essentiel : le fait qu'il avait une maîtresse, fille de serf, d'une grande beauté, et qui l'aimait comme aimait en ce temps les filles de serfs, inconditionnellement.
Sa maîtresse l'aimait comme les filles de serfs aimaient en ce temps-là.
Line Gingras
Québec
« Salon du livre de Montréal – Tolstoï, l'anarchiste et le révolutionnaire » : http://www.ledevoir.com/culture/livres/311332/salon-du-livre-de-montreal-tolstoi-l-anarchiste-et-le-revolutionnaire
05:50 Publié dans On ne se relit jamais trop, Questions de langue | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias